Le jeudi, jour du marché d'Estaires


Le marché d'Estaires avant 1914

Depuis 500 ans, au centre de la vie communale !

En 1515, Charles-Quint confirme le marché d'Estaires fixé au jeudi (il existait donc auparavant !).

En 1566, les "Gueux", révoltés, viennent prêcher sur le marché d'Estaires.

Vers 1813-1814, Louis Fruchart en fait le centre de ses opérations et n'hésite pas à y faire des apparitions pour recruter des partisans.

Lors de la grande grève de 1903, les ouvriers du textile  vont chanter sur le marché d’Estaires :

Camarades de la misère
Soyons dignes de nos pères
Et sans dépasser la loi,
Défendons toujours nos droits

On ne fait rien de contraire
Lorsqu’on réclame son salaire.
Quand il s’agit de son pain,
Au gréviste, tendons la main.

En 1913, un jeudi, jour du marché d’Estaires, les ouvriers du textile, mécontents de la vie de plus en plus chère, renversent les paniers de beurre ou d'œufs et les jettent à la tête des vendeurs et de leurs clients.

En 1919, devant les ruines accumulées par la guerre, l'Administration songe à le transférer momentanément à La Gorgue, beaucoup plus épargnée par la guerre. Mais les commerçants d'Estaires bravant les arrêtés, vont s'installer parmi les ruines et le marché est sauvé.
 

De nos jours


toujours le jeudi matin

Bien achalandé, le marché d'Estaires attire toujours, le jeudi,  une foule nombreuse d'habitués.

Les marchands d'habillement sont les plus nombreux, suivis des vendeurs de fruits et légumes.

Des petits détaillants proposent les uns, quelques légumes et fruits de leur production, d'autres, beurre, œufs ou lait battu ... S'y ajoutent rôtisseur, poissonnier, fripier, fleuriste,  ... et même, de temps à autre, un camion d'outillage.

Un vrai centre commercial ! 

A l'ère des supermarchés, si nombreux sur Estaires-La Gorgue, 
pourquoi a-t-on toujours autant d'agrément à aller faire un tour au marché d'Estaires  ? Mystère !
 

Coq d'Estaires noir à camail doré
Photo Palgalli Estaires Club

Le marché aux bêtes

Chaque jeudi dès 5-6h, face à l'église, quelques éleveurs offrent, à de rares acheteurs, volailles, lapins, beurre, œufs et autres produits de la ferme.

Ce sont les derniers rescapés du " Marché aux bêtes"

Autrefois, c'était le plus important de la région. Les acheteurs venaient des villes voisines mais aussi de la région lilloise et du bassin houiller et les prix qui y étaient pratiqués servaient de base aux achats de la région.

Les races de volailles estairoises faisaient sa renommée. 

cf la poule d'Estaires, le canard d'Estaires