Histoire de la Reconstitution
de la Paroisse d'Estaires

Janvier 1923 : Inauguration  d'un nouveau local pour nos gymnastes

La société de gymnastique, la Jeanne d'Arc, a fait, dimanche dernier, une sortie magnifique pour fêter l'inauguration et la bénédiction du nouveau local qui lui est réservé pour ses réunions et celles des divers patronages, en attendant l'établissement d'une grande salle projetée.

9 Avril 1923 : Inauguration de l'école primaire

Le 15 mars, est passé l'Inspecteur primaire pour la visite d'autorisation d'ouverture. Il fut en admiration devant le local : quatre superbes classes, grandes, bien aérées, pavées en terrazolith.
L'ouverture des classes se fit le 9 avril, lendemain de Quasimodo. Les maisons des instituteurs s'achèvent pour être occupées vers la Pentecôte.

Avril 1923 : Amélioration de l'Église provisoire.

Par suite d'une décision du conseil municipal ( par trop tardive, hélas ! ) pour la fête de l'Ascension et les premières communions, l'Église provisoire fut restaurée.
Une somme de 18 000 F avait été votée à cet effet. Couverture nouvelle en fibro-ciment pour remplacer les tôles consommées et transformées en écumoires.
M. Ramon, entrepreneur, pour une somme dérisoire de 5 000 F, veut bien compléter son travail de double cloison, par un plafond en bois. Le superbe travail garantira désormais contre le froid et la chaleur.

8 juillet 1923 : pose de la pierre commémorative du Collège d'Estaires

Nous avons eu, lundi, une cérémonie bien impressionnante pour la bénédiction d'une pierre commémorative dans les bâtiments du Collège. Je me disais en moi-même : "Ce n'est pas la pose d'une première pierre puisque les bâtiments s'élèvent déjà bien majestueusement en face de nous: c'est plutôt comme un soubassement d'un grenier . . . d'un grenier d'abondance puisque les bâtiments sont si vastes . . . où on va renfermer beaucoup de bon grain".

Comme le patriarche Joseph l'Égyptien, M. le Chanoine Loridan, Supérieur, vénérable lui-même par la tête, l'expérience et le coeur, prévoit des blés qui lèvent et des moissons qui mûrissent. Souhaitons-lui des jours heureux et prospères.

Étaient présents à cette cérémonie l'élite de la société estairoise et sa Municipalité : M. le Maire prononça un discours retentissant de promesses et d'union sacrée. C'est l'entente parfaite ! Plaise à Dieu qu'elle ne fasse que s'accroître et prospérer.

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15 août 1923 : Bénédiction des écoles libres et de l'Ouvroir St Joseph par Mgr Quilliet

Estaires a fait à sa Grandeur une réception enthousiaste ... innombrables sont les portiques de triomphe où chacun a déployé le goût le plus exquis et le plus intelligent.

Mgr l'Évêque arriva au Pont d'Estaires à trois heures. Un cortège de cavaliers aux montures superbement caparaçonnées et une compagnie très fournie de cyclistes aux vélos fleuris sont allés à sa rencontre et lui font une imposante escorte dont on admire la tenue impeccable et l'ordonnance très entendue.

La société "Jeanne d'Arc" vient alors grossir le défilé et, au son des morceaux entraînants de la Clique, ouvre la marche à travers les rues de Lille, Grand'rue et rue du Curé dont le fond est occupé par la majestueuse construction des nouvelles écoles libres de filles.

C'est un coup d'oeil féerique qui s'offre sur le nouveau local à l'architecture savante et riche. Et dominant tout cet ensemble, la statue de la Vierge de Lourdes forme joyau dans la masse élégante, don de joyeux avènement de M. l'Architecte Dumas et des entrepreneurs.

C'est là qu'ont lieu les réceptions des divers autorités locales : Conseil Municipal, Conseil paroissial, directeurs et présidents des oeuvres, Clergé , etc . . .

A son entrée, Monseigneur est accueilli par la musique municipale et M. le Maire lui adresse un discours de bienvenue tout vibrant de foi et de patriotisme. Il assure sa grandeur du dévouement de son conseil à toutes les oeuvres.
Monseigneur procède alors à la bénédiction du local. Pendant la cérémonie, le petites filles de l'école exécutent une cantate de circonstance, très bien rendue.

Puis on se dirige alors vers l'école des garçons dont la cour élégamment décorée a vite fait d'être remplie d'une foule nombreuse. A leur tour, les enfants de l'école chantent un hymne entraînant à la gloire de l'École Chrétienne.

Un immense cortège s'organise alors pour conduire, à travers la Grand'rue, Monseigneur vers l'Ouvroir St Joseph. La grande artère est comble. La musique municipale entraîne tout ce flot de croyants aux accents de ses plus beaux pas redoublés. les abords de l'Ouvroir sont également décorés.

Dans la grande salle de travail et dans le local de la réunion dominicale, Monseigneur est également surpris de trouver à pied d'oeuvre, c'est à dire à chaque machine, les intéressantes ouvrières de cette oeuvre de préservation.

Un décor minutieux agrémente le vaste atelier éclairé à profusion par de grandes baies vitrées. Au milieu s'élève un trône où Monseigneur prend place pour écouter les compliments que lui adresse une jeune fille au nom de ses compagnes. Il y répond avec beaucoup de bonté et de finesse. Après l'exécution d'un chant à sa Grandeur, on se rend à la salle de  réunion où les petites viennent offrir à Monseigneur leurs voeux avec leurs fleurs.

Le cortège se reforme et prend le chemin de l'église où va se clôturer cette belle manifestation

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Conclusions de l'année 1923

mariages :           61
décès :                78
naissances :       126
gains :                 48 habitants en plus

L'Ouvroir fait son plein et donne le meilleur rendement possible. Alors que le travail manque partout, il est surabondant chez nous et permet de le déverser en ville et chez les Soeurs de Bailleul , de Merville et de Laventie.

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