Les églises d'Estaires

Les anciens sanctuaires

L'église de 1577 dont la 1ère pierre avait été posée par Anne de Pallant, menaçant ruine, avait été remplacée en 1858. De l'ancien édifice, seule fut conservée la grande tour qui servait de clocher.
 

 

 

L'église de 1577 d'après Sanderus
 

Celle de 1858      (cliquer pour agrandir)

Malheureusement ce nouveau temple ne dura que 60 ans et en 1918, les Allemands, lors de leur retraite, n'en laissèrent pas pierre sur pierre.

Sur la photo ci-contre, ce qu'il en restait en avril 1918. Seule émergeait des décombres la Vierge intacte située au-dessus de son autel détruit. C'est elle qui est vénérée actuellement sous le vocable de "N.D. des Ruines"

L'église en 1918        (cliquer pour agrandir)
 

Dès 1919, au retour de l'évacuation, une église provisoire fut aménagée rue du Collège et les paroissiens la fréquentèrent pendant 10 ans.

Voir la reconstruction de l'église , journal de l'abbé Vaillant, curé d'Estaires de 1919 à 1930?

Une des églises provisoires
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L'Église actuelle

Elle a été reconstruite entre 1928 et 1930, en briques de Rosendaël, par l'architecte Georges Dumas dans le style néo-gothique. Elle se signale par une haute tour, surmontée d'une flèche en dur qui domine, de ses 76 m de hauteur, la plaine flamande et la vallée de la Lys.

L'église St Vaast actuelle          (cliquer pour agrandir)

À l'intérieur, l'édifice se présente comme une église-halle en forme de croix latine de 76 x 29 m très aérienne avec transept et chœur à pans coupés.

Le sculpteur Robert Coin, auteur des tympans des trois portails, a aussi réalisé la frise ornementale qui court à l'intérieur. Le mobilier date entièrement de la reconstruction. La chaire et les confessionnaux sont particulièrement originaux.

Le chœur, très homogène, comporte un maître-autel exceptionnel, dû à J. Le Camus, fait de marbre blanc, de bois polychrome, de bronze doré et d'émaux.

Des peintures de l'abbé Pruvost occupent une partie des arcatures aveugles des vaisseaux latéraux.


Sa consécration ou DEDICACE eut lieu le 12 septembre 1932, jour de la ducasse
("ducasse" vient de "dédicace").

En 1940, les bombardements des 25 et 26 mai provoquèrent de sérieux dégâts : toutes les voûtes étaient effondrées. La restauration terminée, c'est de nouveau le Cardinal Liénart qui vient pour une nouvelle bénédiction le 15 avril 1951.

De puis lors, les armatures métalliques qui se déforment, s'oxydent, le béton qui s'effrite, les intempéries ... l'ont fait vieillir prématurément :
Le clocher a dû être restauré en 1988 d'où sa blancheur actuelle
et, en 2007, des chutes de pierres, ont nécessité d'importants travaux de mise en sécurité.

Saint Vaast

L'église d'Estaires est dédiée à St Vaast. Plusieurs autres des environs dont celles d'Armentières et de la Bassée lui sont également consacrées.

Le 6 février, la paroisse fête Saint Vaast ! Mais qui est-il donc ?

Originaire du Périgord, il est prêtre à Toul lorsque Clovis, après la victoire de Tolbiac (496) l’appelle. Le roi cherche, en effet, à s’instruire de la foi en Jésus-Christ suite à la promesse faite à sa femme Clotilde de se convertir, lui qui était païen. Vaast devient son catéchiste et le prépare au baptême qu’il recevra, avec nombre de ses guerriers, à Reims.

Saint Rémi le nomme alors évêque d’Arras, où il resta quarante années à évangéliser les hommes et fonder des paroisses, en particulier sur les bords de la Lys qu'il évangélisa vers l'an 500.

Il mourut vers 540 ; sur sa tombe, près d'Arras, s’éleva au VIIIème siècle une abbaye qui porta son nom et qui est l’actuelle cathédrale d’Arras reconstruite.

La légende

Autrefois la région a été évangélisée mais elle est retombée dans l'idolâtrie. Les églises sont abandonnées et envahies par les ronces et les animaux.

On raconte qu'en arrivant à Arras, Vaast rencontra un ours dans les ruines de l'église; il commanda à cet animal de ne pas lui faire de mal, et de bien vouloir laisser la place aux croyants, ce qui se passa.