Des H.L.M. en 1898 ! |
La rue Jeanne d'Arc (cliquer pour agrandir) |
La rue NeuveEn 1866, lors de l'épidémie de choléra qui fit dans la région de si cruels ravages, sur les 407 habitants de la rue Neuve, il y eut 99 décès et c'est de là que l'épidémie se répandit dans toute la ville, y causant de nombreuses victimes. La "Rue Neuve" était alors bordée de masures et de taudis si minables que "Les fermiers n'auraient pas voulu des maisons de cette rue pour y mettre leurs bestiaux." (d'après un rapport aux pouvoirs publics). Sous l'impulsion de M. le curé BOEDT, quelques notables constituèrent, en 1898, la "Société des maisons ouvrières à bon marché". L'entreprise ne se fit pas sans difficultés. Il fallut trouver une somme considérable (l'équivalent de 2 millions d'euros), faire face à l'hostilité des possesseurs ou locataires des masures à démolir, et procéder à des acquisitions de terrains suffisants pour y bâtir 40 maisons avec jardins. |
C'est ainsi que, pendant un siècle, des familles modestes purent se loger dignement, rue Jeanne d'Arc et rue de l'Égalité, pour un loyer souvent très faible. Mais c'est ce même loyer faible qui ne permit pas de dégager un budget suffisant pour une modernisation devenue indispensable. Peu à peu, il fallut vendre des maisons puis il s'avéra indispensable de chercher une solution définitive. C'est ainsi que les 15 maisons restantes ont été reprises en 2005 par une société HLM plus à même de remplir ce rôle. Ces petites maisons avec un lopin de terre seront aussi une idée chère à l'Abbé LEMIRE (créateur des jardins ouvriers) et allaient susciter par la suite de nombreuses imitations. Les HLM en sont les successeurs modernes. Il faut rendre
hommage à ceux qui prirent l'initiative de cette réalisation et surent la
conduire à bonne fin et à tous ceux qui, bénévolement pendant 107 ans, l'ont
fait vivre et ont maintenu jusqu'au bout l'esprit des fondateurs. |